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C’est la fin des disquettes au Japon

Elles étaient obligatoires dans plus de 1034 règlements

C’est la fin des disquettes au Japon  Elles étaient obligatoires dans plus de 1034 règlements

Que se passe-t-il lorsqu'un représentant de la génération Z tombe sur une disquette? Pour ceux qui ne le savent pas, la disquette (également appelée «floppy disque» en anglais) est un support de stockage numérique de type magnétique inventé par IBM et très répandu entre la fin des années 1970 et les années 1990. Mais, malgré sa popularité écrasante à l'âge d'or des téléphones portables Nokia, l'objet est tombé dans l'oubli très rapidement, jusqu'à disparaître complètement du marché lorsque Sony, l'une des dernières entreprises à les produire, en a cessé la production en 2011. Le monde entier les a rapidement oubliées, à l'exception du Japon, où plus de mille lois en imposaient l'utilisation dans les domaines bureaucratiques, du moins c'était le cas jusqu'à il y a quelques jours. La nouvelle vient du ministre des Affaires numériques du Japon, Taro Kono, dans une déclaration à l'agence de presse Reuters : «Nous avons gagné la bataille contre les disquettes le 28 juin!».

Il Post souligne que la lutte contre les disques magnétiques - et contre les processus lents de la bureaucratie du pays - avait déjà commencé il y a un an, en rapportant une déclaration de Kono sur X où il affirmait qu'il allait «déclarer la guerre» à l'utilisation de ces dispositifs, ainsi qu'aux CD, papier et fax. 1034 règlements exigeant l'utilisation des disquettes ont été supprimés, à l'exception d'une norme sur le recyclage des voitures. Toutefois, bien que le gouvernement ait promu le dépassement de ces anciens outils, la numérisation complète des processus bureaucratiques pourrait encore prendre du temps: on estime qu'environ 1900 services administratifs utilisent encore le fax et le papier pour diverses procédures et archivages. Cependant, celle des disquettes est une première étape qui a accru la popularité de Kono - ancien ministre des Affaires étrangères, de la Défense et des Réformes administratives - surtout sur les réseaux sociaux (sur X, il a 2,5 millions de followers), où il utilise souvent des slogans et des phrases ironiques, une chose inhabituelles chez les politiciens japonais. Après tout, Kono a réussi un exploit titanesque pour un pays où des outils traditionnels comme les hanko, des tampons personnalisés utilisés pour valider des documents, sont encore en usage, limitant la numérisation de l'administration publique.