Vedi tutti

La Maison Alaïa présentera sa prochaine collection à New York

Retour sur l'histoire de la marque et comment la Grosse Pomme y joua un rôle crucial

La Maison Alaïa présentera sa prochaine collection à New York Retour sur l'histoire de la marque et comment la Grosse Pomme y joua un rôle crucial

C’est écrit noir sur blanc en police Courier : «6-8th September 2024. New York City. Alaïa». La Maison Alaïa annonçait récemment qu’elle s’envolera pour New York du 6 au 8 septembre prochain, où elle y présentera sa collection FW25. Un lieu loin d’être anodin, mais on ne peut plus symbolique pour la Maison, là où la marque et la carrière de son fondateur Azzedine Alaïa prirent une tournure différente 40 ans plus tôt. La ville, pas seulement chère au cœur du pionnier de la Maison, l’est tout autant à celui qui en a repris les rênes en février 2021 car c’est également le lieu qui le vit faire ses débuts dans le monde de la mode. Une vraie histoire d’un American dream réussi qui inspirerait plus d’un créateur rêvant de gloire et des podiums de la Fashion Week dans la capitale de la mode américaine. Retour sur le défilé New Yorkais qui changea la trajectoire de la Maison et sur comment la ville a bercé celui qui en tire désormais les ficelles.

La Maison Alaïa s’apprête à vivre un véritable retour aux sources avec son come-back sur les passerelles New Yorkaises à l’occasion de la Fashion Week de septembre prochain. Commençons par poser le contexte : nous sommes au début des années 60, le jeune tunisien Azzedine Alaïa né de parents agriculteurs s’installe en France une fois son diplôme des Beaux Arts obtenu, et commence à travailler chez un couturier. Le monde passionnant de la crêpe, du coton et de la popeline s’ouvre à lui, il va se découvrir une véritable vocation pour la couture et bientôt, il deviendra le bras droit d’un de ses amis proches Thierry Mugler. Arrivent les années 80, le couturier se fait remarquer pour son talent d’habiller les femmes tout en respectant et mettant en valeur leurs courbes naturelles, sans artifice et sans détour, et lance sa marque de prêt-à-porter éponyme. Ses créations arriveront aux yeux de la directrice du grand magasin New Yorkais Bergdorf Goodman, qui lui proposera d’organiser un défilé au cœur de la métropole. Encouragé par son ami Thierry Mugler, il accepte, et le reste fait partie de l’histoire. 

Ce défilé sera l’occasion pour le jeune tunisien de s’étendre au marché américain et lui donnera une visibilité outre-atlantique qui lui permettra de consolider les bases de sa Maison. Bien que le reste de ses défilés et présentations prennent place dans ses ateliers parisiens, il retourne à New York en 1985 pour la présentation de sa collection au Palladium. 52 modèles, plus de 1500 invités, le show fait la une des journaux et inscrit définitivement le créateur dans la catégorie de génie de la mode. Quatre décennies plus tard, la Maison honore son passé et décide de fouler une nouvelle fois les podiums New Yorkais.  C’est cette fois Pieter Mulier, actuel directeur créatif à sa tête, qui orchestrera l’événement. Un créateur belge qui vit sa carrière monter en flèche précisément à la Grosse Pomme en 2016, là où il travailla pendant 2 ans aux côtés de son compatriote Dries Van Noten alors aux commandes de Calvin Klein. La dernière étape de son parcours professionnel avant d’obtenir le tant convoité titre de directeur créatif d’une grande marque de mode :  la Maison Alaïa. Reste donc à voir ce qu’il nous réserve afin de satisfaire les attentes de son public, qui sont déjà très hautes, et surtout comment il honorera le passé de la marque lors de ce pèlerinage.