La génération Z se passionne pour les articles de contrefaçon
Soit il n'a pas d'argent pour en acheter d'authentiques
12 Juin 2023
En janvier, une étude réalisée par Untold Insights a montré que le coût de la vie avait un effet négatif sur la qualité des achats de la jeune génération. Contraints de préférer des produits moins chers, la génération Z et même de nombreux Millennials se sentent obligés d'engager leurs gains dans des articles bon marché, c'est-à-dire de la fast-fashion et des articles de contrefaçon, ce qui affecte involontairement l'environnement. Une tendance confirmée par les dernières données d'EQUIPO dans une nouvelle étude sur la perception de la propriété intellectuelle par les citoyens européens. Alors que la prise de conscience des risques et des conséquences de l'achat de produits contrefaits et de l'accès à des contenus provenant de sources illégales progresse, l'étude révèle également qu'un Européen sur trois (31%) considère toujours qu'il est acceptable d'acheter des contrefaçons en raison des prix élevés des produits originaux, un chiffre qui passe à un sur deux dans le cas des jeunes consommateurs, âgés de 15 à 24 ans.
Si l'on passe des croyances aux comportements réels, 13 % des Européens affirment avoir acheté intentionnellement des produits contrefaits au cours des 12 derniers mois. Ce chiffre atteint 26 % chez les 15-24 ans, soit le double de la moyenne européenne, tandis qu'il tombe à 6 % dans la tranche d'âge des 55-64 ans et à moins de 5 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Bien que le risque d'expériences négatives (produits de mauvaise qualité pour 27 % des personnes, risques pour la sécurité pour 25 % et sanctions pour 21 %) soit un facteur clé pour inciter les consommateurs à renoncer à l'achat de produits contrefaits, l'incertitude quant à l'authenticité est également en hausse. Près de quatre Européens sur dix (39 %) se demandent si le produit qu'ils ont acheté est une contrefaçon et, parmi les jeunes, la moitié (52 %) exprime le même doute. Bien que les jeunes générations soient les plus intéressées par les causes environnementales, l'augmentation du coût de la vie ainsi que la hausse des prix des produits les poussent à faire des choix éloignés de leur sens civique.