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Que vaut « Le comte de Monte-Cristo » de Sam Claflin ?

La mini-série en huit épisodes arrive sur les petits écrans italiens

Que vaut « Le comte de Monte-Cristo » de Sam Claflin ? La mini-série en huit épisodes arrive sur les petits écrans italiens

Il existe une multitude d’adaptations du Comte de Monte-Cristo. Tant et si bien que lors de l’annonce de la sortie prochaine de la version de la Rai (énorme chaine de télévision italienne), la chaîne concurrente Mediaset a acheté les droits pour diffuser sa version cinématographique française de 2023, dans laquelle un sublime Pierfrancesco Favino apparaît dans un rôle certes petit, mais significatif. Une manière de devancer la chaîne rivale en diffusant pour la première fois en Italie le film réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, prévu pour les soirées du 26 et 27 décembre 2024. Cependant, Rai Uno dispose d'un casting de stars de haut vol, de Lino Guanciale à Nicolas Maupas, qui entourent le protagoniste incarné par Sam Claflin, apportant à l’adaptation télévisée de huit épisodes une petite touche de notoriété internationale.

Le parcours d’Edmond Dantès, inventé par l’écrivain Alexandre Dumas, commence au cœur d’une tempête en pleine mer. Scène marquant le début de la tempête que le personnage devra affronter dans sa vie/épopée, un chemin axé sur la vengeance où l’eau devient un élément dominant dans la carrière de son interprète. Claflin, qui, avec un navire, faisait ses débuts au cinéma en 2011 dans Pirates des Caraïbes - La Fontaine de Jouvence, avant de jouer le sirène Finnick Odair dans la saga dystopique Hunger Games. Dans Le Comte de Monte-Cristo, surtout dans les premiers épisodes, l’eau est à la fois une condamnation et une salvation, où le personnage risque de se noyer et renaît pour mettre en œuvre ses plans de vengeance contre ceux qui l’ont emprisonné pendant quinze ans, lui volant tout.

Un homme, Edmond, accusé d’être une espion napoléonien prêt à comploter contre la vie du roi bien-aimé. Un protagoniste à la merci des jalousies et de l’ambition des autres, pour qui il a été condamné à passer une partie de sa vie enfermé dans une cellule, rêvant de s’échapper. Dans sa réadaptation du grand roman de la littérature française, la production franco-italienne fait appel à Bille August – réalisateur danois détenteur de deux Palmes d’Or pour ses films Pelle le Conquérant, également oscarisé, et Avec les meilleures intentions – pour une adaptation de grande envergure, mais dont le résultat reste modeste. Une opération qui cherche à équilibrer le public télévisé avec une mise en scène de qualité moyenne, visant à être fonctionnelle plus qu’artistique, afin de préserver la clarté du récit au lieu de sombrer dans une certaine opulence.

Un texte compliqué que les décors et les acteurs doivent tenter de rendre le plus clair possible, pour ne pas alourdir la vision des spectateurs, qui découvrent ainsi une version simplifiée, mais qui conserve le noyau narratif et significatif de l’œuvre de Dumas, dans l’une de ces solutions télévisuelles adaptées, bien que non exceptionnelles. Parfois artificielle, même avec la bonne volonté de ses acteurs qui s’investissent pleinement dans l’interprétation de leurs rôles. Mais cela a peu à voir avec la grandeur du roman dont elle est issue ou, pour prendre un exemple récent de série historique, avec la majesté de la reconstruction historique de M - Le Fils du Siècle , qui raconte l’ascension et l’apologie du fascisme à travers Mussolini interprété par Luca Marinelli. On fait ce qu’on peut avec les moyens dont on dispose, la production de la Rai, quant-à-elle, fait de son mieux. Peut-être que sa plus grande réussite est de donner envie au public de se plonger dans le livre dont il est tiré, surmontant ainsi le défi des mille et quelques pages. Ce n’est pas exactement ce qu’un film ou une série espère lorsqu’elle est adaptée à l’écran, mais c’est toujours mieux que l’indifférence totale.