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Si Léna Situations a réussi à passer un mois sans écran, vous le pouvez aussi

La fin du « je scroll donc je suis » ?

Si Léna Situations a réussi à passer un mois sans écran, vous le pouvez aussi La fin du « je scroll donc je suis » ?

Si le jingle « I got no money, like it or not I’m funny » résonne encore dans nos têtes des mois après la fin des vlogs d’août, c’est parce que la belle et solaire Léna Mahfouf (Léna Situations sur les réseaux) à pour habitude de transpercer nos écrans et d’amener un peu de positivité dans la vie de ses abonnés. De la positivité qui ne lui est pas toujours rendue, car elle est depuis des années maintenant cible de haters plus frustrés les uns que les autres, et l’est constamment, sans barrière et sans répit. Le tout ajouté à un métier faisant d’elle la reine du « chronically online », une petite pause des réseaux et des écrans semble s’être naturellement imposée pour notre star de Youtube. « Pas de scroll, pas de drama, pas de like » : ainsi a-t-elle commencé son mois de déconnexion pour mieux se reconnecter, documenté ironiquement dans une vidéo de 40 minutes publiées avant-hier sur sa chaîne Youtube. Et si la maire de Paris et d’internet à réussi à tenir ce pari, n’importe qui en serait capable. 

C'est parée de son petit téléphone rose à clapet que Léna commence son aventure de détox digitale. Si l’idée est de se déconnecter complètement d’internet et de ses aspects néfastes, restons réaliste : un point de contact avec le monde extérieur, quel qu’il soit, à notre époque est nécessaire à la survie. Elle aura donc droit à ce petit 3310 des temps modernes en cas d’urgence. Elle commence son épopée par l’utilisation des écrans limitée à une plage horaire respectant les heures de travail de ses employés, puis diminue graduellement leur présence pour arriver à une absence totale de ces derniers dans sa vie pourtant si connectée. Pas de musique, pas de podcast, pas de film ou de scroll incessant pour se distraire : seulement des livres, du coloriage, du sport et des copains. Mais alors si une personne dont le métier est littéralement internet, sous toutes ses coutures, partout et tout le temps, a réussi à continuer de mener une vie sociale mais surtout professionnelle pendant plusieurs semaines, qu’est-ce qui nous retient ? Vivre pour les caméras est devenu pour la Gen-Z presque la seule façon de briller. Les scènes de rigolade entre amis sont filmées, un outfit décent pas pris en photo est un outfit gâché, un artiste peut voir sa carrière décoller grâce à un son TikTok de 15 secondes, et même des moments embarrassants qui devraient restés privés sont partagés afin de faire rire la galerie ou d’obtenir un peu d’empathie de la part des internautes. Pourtant Léna, née en 97, elle, a connu un monde dans lequel les seules photos prises étaient faites sur la nintendo ds, la musique et les infos étaient diffusées exclusivement sur la radio, et l’unique public auquel nos secrets étaient racontés était notre journal intime diddl. 

Une fois sa période d’exil finie, le retour à la vie connectée fut évidemment sans appel: 10 000 abonnés perdus sur Instagram, des articles désagréables publiés sur BFM TV, et des tweets pas très sympathiques. Une question s’impose donc tout naturellement : est-il possible, pour une jeune créatrice qui fait du contenu sain et ne cherche des mouises à personne, de s’exposer en toute tranquillité et sans danger (santé mentale incluse) sur les réseaux sociaux ? Malgré ce retour à la réalité difficile, la vidéo de Léna et le bilan du mois passé sans connexion extérieur dépeint le portrait d’une jeune femme plus présente, reposée, qui replace son attention sur elle, son bien-être et la relation qu’elle entretient avec elle-même. Parmi une marée de contenus tous plus anxiogènes les uns que les autres, suivre une créatrice qui, malgré une vie différente de celle du commun des mortels, passe à travers les mêmes émotions, les mêmes insécurités, et les mêmes moments de solitude que son public, ça fait du bien.