Nouvelle École saison 3 enflamme la scène et les réseaux sociaux
Prestations phares, mèmes, tik tok récapitulatifs ou encore grands débats, la série est sur toutes les bouches
19 Luglio 2024
Nouveau jury, nouvelles règles. Telle est la doctrine de la saison 3 de Nouvelle École, disponible sur Netflix depuis le 4 juillet dernier et dont l'épisode final sortira le dimanche 21 juillet prochain. L’emblématique SCH est encore bien présent pour mener la danse et donne comme à son habitude de la couleur au programme à coups de « ma gatée » et de queue de cheval plaquée. Le plus gros concours de rap de France toutefois cette année disait au revoir à Shay et Niska pour accueillir à bras ouverts Aya Nakamura et SDM en tant que nouveaux membres du jury. Un changement qui a fait l’unanimité auprès du jeune public, qui ne cesse de souligner à quel point Aya est sympathique et les réactions de SDM iconiques. Compilations des meilleurs moments, vidéos montages humoristiques des candidats les plus mythiques, la saison 3 du concours de rap produit par Netflix connaît un succès incomparable à celui obtenu pour les deux saisons précédentes, qui avaient déjà atteint des chiffres remarquables en matière de visualisation. En plus d’être une pépinière de talents, l’émission est également une machine à mèmes, comme le « ding dongggg » de Kenz ou le « je suis sur un fil» autotuné de Newton qui a provoqué un fou rire incontrôlable chez les juges. Cette saison, fini les castings à domicile, les 18 talents belges comme français se déplaçaient directement à la capitale pour débuter leur aventure. Et quels talents. Entre AMK, qui a déjà sorti un son avec Nekfeu, ou encore Dadi qui a avoué être en réalité la neveu du rappeur Naza, la prod ne s'est pas moquée de nous.
Bien que la marge de progrès soit encore large, on remarque également dans cette dernière saison que les femmes sont plus présentes, mais surtout qu’elles n’ont pas peur de faire entendre leur voix. On y retrouve une Aya Nakamura qui n’hésite pas à remettre à sa place (à juste titre) un candidat lui ayant fait comprendre qu’il ne la trouvait pas légitime de le juger, une Kenz bien sanguine mais au caractère attachant donnant au public une vibe de maman protectrice, ou encore une DJ féminine talentueuse qui accompagne avec classe les participants lors de leurs prestations. Mais le moment girl-power le plus marquant de la saison restera la performance de Clara Charlotte lors des battles, incendiant littéralement la scène et éteignant ainsi son adversaire Yorssy après quelques commentaires peu appréciés sur le fait qu’elle soit une femme. « Je suis tellement fraiche que je pourrais même gérer ta soeur », «t’as les tn j’ai les talons, t’es un poney je suis l’étalon», «même la vie que tu m’inventes à plus percé que toi», la jeune rappeuse de 23 ans à littéralement créer un hymne à la féminité, repris par un nombre incalculable de jeunes filles sur les réseaux sociaux. Un moment marquant pas seulement dans cette saison, mais dans toute l’histoire de Nouvelle École et dont le public réclame urgemment la sortie sur les plateformes d’écoute populaires.
@review_song_fr Clara-Charlotte est venue pour abattre | Nouvelle École saison 3 #nouvelleecole #rapfr #battle #nouvelleecolesaison3 #rap #yorssy #claracharlotte son original - Song Review
En plus de créer du divertissement pour son public, Netflix permet avec ce programme de donner une certaine visibilité, voire de faire office de tremplin pour la carrière de jeunes souvent venant de situations défavorisées mais pourtant bourrés de talent et surtout avec beaucoup de choses à dire. Ce fut le cas pour le vainqueur de la première saison Fresh la Peufra, qui est non seulement rentré chez lui à l’issue de l’émission avec 100 000 euros en poche, mais avec également un nouveau fan club qui le suit encore à l’heure actuelle, deux ans après la diffusion. En effet, le jeune liégeois âgé de 27 ans compte désormais à son actif bien 470 000 abonnés sur Instagram, des featuring avec les plus grands et un disque d’or. Il est aujourd’hui écouté par 684.7 milles personnes tous les mois sur Spotify. Un talent si grand qu’il aurait émergé tôt ou tard ou bien pur produit Made in Nouvelle École qui aurait plus difficilement vu le jour sans l’aide de la visibilité du petit écran? On ne le saura jamais. Ce que l’on sait, c’est que la série est une mine d’or de talents émergents qui ne demandent qu’à être entendus et que le monde du rap ne demande qu’à découvrir. Vainqueur ou pas, aucun doute quant au fait que tous les candidats qui passent par la case Nouvelle École en sortent gagnants. Reste à voir qui sera le grand gagnant de cette édition.