A Guide to All Creative Directors

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Qui sont les deux finalistes Français du prix Woolmark ?

Portraits d'exception et créations avant-gardistes sont au programme

Qui sont les deux finalistes Français du prix Woolmark ? Portraits d'exception et créations avant-gardistes sont au programme

Les noms des 8 finalistes en lice pour le prix Woolmark viennent d’être dévoilés, et parmi eux, 2 sont français. Le concours de mode australien s’articule comme son nom l'indique autour de la laine : chaque finaliste recevra 60 000 dollars australiens pour créer une capsule de six looks en laine mérinos, soit dans le cadre de leur collection d'automne 2025, soit dans un format autonome. Les créations devront mettre en valeur la polyvalence de la laine mérinos, son caractère innovant et ses qualités écologiques. Pendant le développement des collections, les huit finalistes auront accès à des mentors du secteur, notamment la styliste Gabriella Karefa-Johnson, la rédactrice de mode Sara Sozzani Maino, la fondatrice de Tilting the Lens, Sinéad Burke, et Roopal Patel, directrice de la mode chez Saks. Avant l'arrivée de la grande finale, prenons un moment pour dresser le portrait de ces 2 finalistes francophones, voyons qui ils sont, ce qu’ils font, mais surtout ce qu’ils proposeront le jour-j.

Le premier se nomme Louis Gabriel Nouchi, un nom que vous aurez surement croisé cet été, car c’est à lui qu’a été confiée la réalisation des 700 costumes des artistes participant à la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024. La carrière du styliste français de 34 ans, diplômé en 2014 en design de mode de La Cambre à Bruxelles, prend un tournant important en 2023, lorsqu’il remporte le trophée du Grand Prix de l'Andam. Reconnu pour la finesse avec laquelle il réinvente les codes du vestiaire masculin en jouant avec l'héritage du tailoring et du sportswear, le jeune styliste apporte depuis 2017 sa petit touche personnelle à la mode genderless, imprégnée de l’influence de ses voisins belges Martin Margiela et Raf Simons, chez qui il a fait ses premières armes. En ce qui concerne ses plans pour la finale, il a déclaré qu’il aimerait montrer que la laine peut être sexy.

Sa concurrente, Ester Manas, est en fait un duo de concurrents : le couple franco-belge composé d’Ester Manas et de Balthazar Delepierre. Un couple qui s’est formé sur les bancs de la Cambre en 2012, et qui aujourd’hui travaille main dans la main pour créer une mode à la silhouette universelle faite pour tous types de morphologie. L’idée du « One size fits all », qui a valu au couple le prix Galeries Lafayette au festival de Hyères en 2018, ainsi qu’une place en finale au prix LVMH et l’Andam, vient pourtant d’un mouvement si banal et machinal : le feuilletage d’un catalogue Ikea. Ce projet de vêtements à rallonge tel une table sur laquelle on pourrait inviter quelques amis prévenus en last minute est toutefois une ode à la femme et à son corps, peu importe sa forme et sa taille. La marque est en effet caractérisée par la création de pièces audacieuses faites pour toutes les morphologies, qui ne cherchent pas à occulter le corps mais à le magnifier. Fidèle à ses idéaux et sa volonté de casser les codes, le duo d'Ester Manas a déclaré que leur capsule pour la finale visera à remettre en question les idées préconçues sur la laine tout en restant fidèle à la philosophie de base de la marque : la bodypositivity et l'adaptabilité du design. « Nous voulons explorer la laine comme un matériau polyvalent qui transcende les saisons, les climats et les formes du corps. Notre objectif est de combiner les propriétés techniques naturelles de la laine - sa respirabilité, son élasticité et sa durabilité - avec des techniques de tricotage et de tissage modernes pour créer des vêtements aussi inclusifs que durables », explique le couple au Women's wear daily.

Le lauréat remportera un prix en espèces de 300 000 dollars australiens, soit environ 185 000 euros (près du double par rapport aux années précédentes). Deux prix de l'industrie seront également décernés lors de l'événement final de l'année prochaine. Le prix Karl Lagerfeld de l'innovation sera décerné à une marque ou à une personne de l'industrie de la mode qui a repoussé les limites de l'innovation en matière de laine mérinos. Le prix de la chaîne d'approvisionnement quant à lui récompensera un membre de la chaîne d'approvisionnement qui a fait preuve de leadership et d'innovation en matière de pratiques durables. Si les autres concurrents comme la Belge Meryll Rogge, le designer néerlandais Duran Lantink, Raul Lopez de la marque new-yorkaise Luar ou encore Michael Stewart de la marque londonienne Standing Ground sont de taille, peut-être que nos participants français suivront les traces d’Yves Saint Laurent et ramèneront le prix Woolmark à la maison.