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Quel est le rapport des Français au luxe de seconde main?

Les chiffres du premier Observatoire Vinted de la seconde main nous répondent

Quel est le rapport des Français au luxe de seconde main? Les chiffres du premier Observatoire Vinted de la seconde main nous répondent

Une étude menée par CSA pour Vinted impliquant pas moins de 2022 consommateurs sur le rapport entre les Français et la consommation de luxe de deuxième main a donné des résultats étonnamment positifs en ces temps pourtant compliqués : pour 69% des Français, les produits de luxe de seconde main sont des produits de luxe à part entière. La Gen-Z serait-elle en train de jeter aux oubliettes les idées reçues sur l’achat de vêtements et accessoires d’occasion ? Selon l’étude, oui, car sur les 21% de personnes qui ont acheté des articles de luxe de seconde main au cours des 12 derniers mois, 45 % ont entre 18-24 ans. Mais alors quelles sont les données exactes récoltées, quelle place le luxe de seconde main est en train de prendre dans la vie des consommateurs et des nouvelles générations, mais surtout quelles sont les motivations qui poussent les Français à opter pour la 2eme main à une ère où n’importe quel article tout frais cousu et à la pointe de la mode est disponible en un claquement de doigt ? 

Les chiffres ne mentent pas: seuls 31% des consommateurs français estiment à l’heure actuelle qu’un produit d’occasion n’est plus vraiment un produit de luxe. Un chiffre relativement bas si l’on considère la façon dont deuxième main et vintage étaient vus par les générations précédentes. Si le marché de la 2e main revenait en force dans les années 90 avec l’ascension de plateformes de revente en ligne comme LeBonCoin ou encore Ebay, elle était toutefois associée à l’usagé, l’abîmé, voir au sale, et pas tellement aux dernières tendances, nous rappelant plutôt les vieux vêtements hérités de notre tante au second degré qui ont voyagés à travers 3 générations de cousins. Aujourd’hui pourtant, la deuxième main et surtout le luxe de seconde main présentent des avantages qu’aucun article neuf ne pourrait offrir à son public. Le principal bénéfice pour l’acheteur est bien sûr le prix imbattable offert par le vintage, même de luxe : pour 46 % des interrogés, les prix plus attractifs des articles de luxe de seconde main constituent un facteur déterminant. Un pourcentage qui grimpe à 54 % pour les jeunes de 18-24 ans, surtout considérant qu’acheter du luxe de seconde main leur donne évidemment accès à des produits qu’ils ne pourraient pas s’offrir neufs (39 %).

Le deuxième facteur non négligeable pour les acteurs est également la possibilité de trouver des produits plus disponibles à la vente en magasin, appartenant à un moment historique de la mode (7%), mais aussi celle d’éviter l’impact environnemental d’un achat neuf (7%), sans oublier un attrait pour la qualité qui caractérise certaines pièces vintage (5%). Comme pour tout, il y a toutefois une ombre au tableau : la peur de la contrefaçon, peu importe son lieu d’achat. Si les sites tels que Vinted semblent être les chouchous des consommateurs, car près d’un acheteur de produits de luxe de seconde main sur deux (49 %) les choisissent pour effectuer leur achat, les friperies (35 %) et les plateformes en ligne spécialisées (34 %) sont également victimes de ces angoisses qui tourmentent pas moins de 47 % des acheteurs. Face à ces inquiétudes, des solutions ont été adoptées : 41 % des répondants placent l’obtention d’un certificat d’authenticité de la part du vendeur, tandis que 24% des Français privilégient la proposition d’un service de vérification physique par les plateformes en ligne, face à 18% qui souhaitent une politique de remboursement transparente.

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Ceci dit, cette angoisse de l'arnaque ne semble pas arrêter les consommateurs dans leur fièvre acheteuse, surtout au vu des résultats de satisfaction obtenus par l’achat d’un produit de 2e main par rapport à un produit neuf (38% vs 28%), générant également moins de culpabilité 4% vs 8%) et s’inscrivant ainsi dans une démarche éco-responsable et durable pour 90 % d’entre eux. Et ces résultats positifs se font ressentir, car niveau budget, 28% des acheteurs ont consacré plus de 1000€ aux articles de luxe de seconde main au cours de l’année passée. Un petit pas pour la mode, mais un grand pas pour l’écologie et le portefeuille de ces consommateurs qui peuvent désormais s’exprimer librement stylistiquement parlant sans devoir se farcir le châtiment des pâtes au beurre tout le reste du mois suivant l’achat.