Louboutin nous fait plonger la tête la première dans son univers

Hier, le coup d’envoi de la Fashion Week de Paris était lancé, annonçant une semaine riche en défilés et présentations tous plus originaux et innovants les uns que les autres, challengeant marques et maisons de mode qui y participeront à présenter non seulement une collection innovante mais également à réfléchir à une façon originale de la présenter. Un challenge que Louboutin a pris au pied (littéralement) de la lettre. Fini les présentations minimalistes dans lesquelles les chaussures reposent sagement et statiquement sur un plot épuré. Chez Louboutin, les choses bougent, la mode est en marche, et l’habituel podium ne suffit plus : la collection SS25 sera présentée par des membres de l’équipe de France de natation synchronisée, les pieds en l’air et la tête sous l’eau. Mais ce n’est  pas tout, pour ce faire, Christian Louboutin à également fait appel au photographe américain David Lachapelle pour immortaliser au mieux ce moment mêlant mode et fièvre olympique. 

La routine, pour Lachapelle, qui n’en est pas à ses premières armes en matière de campagnes de mode qui sortent des sentiers battus. On peut même dire qu'il est le précurseur d’une nouvelle ère de la photographie de mode qui anticipera l'esthétique qui a ensuite façonné l'ère numérique : la célébration de la fierté homosexuelle, l'indignation sociale, et un surréalisme hypercoloré, avec une pointe d’obsession pour les célébrités. L’une des campagnes les plus connues du photographe est celle pour Diesel réalisée en 1994, mettant sous le feu des projecteurs un couple de marins s’embrassant passionnément devant leurs co-équipiers. Plus récemment, c’est au service de Kenzo que le photographe mettait en oeuvre son talent, dans une campagne toujours colorée, décalée et surtout très exotique. En ce qui concerne le monde aquatique, Lachapelle avait déjà proposé un projet mettant la piscine et son univers au centre de la scène en 2009,  lors d'un événement organisé par Maybach au bord d'un grand bassin. ​​Il avait alors fait appel à des nageurs synchronisés embauchés pour faire semblant d'être des invités de la fête, avant qu'ils sautent dans l'eau en formation et que le moment soit bien entendu immortalisé par le photographe. 

Ce choix de collaborateur s’est donc tout naturellement imposé à Christian Louboutin, dans sa recherche d’un compagnon de projet qui participerait à capturer la beauté non seulement des pièces de la collection présentées, mais surtout du spectacle qui se déroulera en exclusivité sous les yeux ébahis des spectateurs. Et le challenge est de taille, pour le créateur comme pour les danseurs : il est non seulement impératif de s’assurer que les chaussures ne se feront pas la malle lorsque les danseurs pointeront leurs pieds et exécuteront les leur chorégraphie, mais il est également important que ces derniers arrivent à les effectuer chaussés de talons aiguilles alors qu’ils sont habitués à être pieds nus. Il faut également absolument tenir compte de la façon dont l'eau pourrait modifier la couleur et la patine des chaussures. Une découverte ceci dit à été faite lors des essais et répétition : les Louboutin sont waterproof, et résistent aussi bien à l’eau qu’aux mouvements exécutés dans celle-ci. Le plus grand défi cependant est de s'assurer que les nageurs, les danseurs, les décors, les projections, les réflexions et le timing soient tous, on vous le donne en mille: synchronisés.