Jacquemus présent au plus grand marché aux puces de Paris
Carte blanche pour Simon Porte Jacquemus qui créera une installation inédite à l'occasion de la fête du marché de Saint Ouen
02 Septembre 2024
Bien que Paris regorge de marchés aux puces en tous genres, allant des antiquités aux vêtements en passant par les livres, il y en a pourtant un qui met tout le monde d’accord et qui cache bien des trésors pour tous les goûts, toutes les couleurs et toutes les bourses : le marché de Saint-Ouen. Composé en tout de 12 petits marchés différents s’étalant sur 7 hectares, il attire pas moins de 11 millions de visiteurs par an et regroupe quelque 1200 antiquaires. En somme, il a tout pour plaire, et il est donc tout naturel qu’il soit célébré comme il se doit. Voilà pourquoi le 26 septembre, la fête annuelle des Puces de Saint-Ouen prendra place, et cette année, avec le thème «Corpus, le langage dans les arts», elle promet d’être particulièrement agréable et intéressante esthétiquement parlant. En effet, le marché a mis les petits plats dans les grands, et a fait appel au génie de la mode et du marketing fashion, dont l’ADN blanc crème, sud de la France et dolce vita à la française est mondialement reconnu : Simon Porte Jacquemus. Le marché lui a donné carte blanche pour créer une installation inédite composée de pièces sélectionnées avec soin parmi les trésors des marchands des Puces.
Un choix qui ne semble pas si anodin après tout, lorsqu’on connaît le passif de Jacquemus en matière de campagnes marketing et son attrait pour l’art, la décoration et l’architecture qu’il intègre presque systématiquement de manière naturelle et spontanée dans ses défilés. Il a d’ailleurs choisi d'intituler son dernier défilé en date Les Sculptures, qui s’est tenu il y a quelques mois dans le cadre exceptionnel de la Casa Malaparte à Capri, une des œuvres architecturales les plus extraordinaires et controversées du XXe siècle. Il s’est également amusé maintes et maintes fois avec l’architecture et l’agencement lors de l’ouverture de ses différents pop ups, comme avec par exemple Le Bleu, pop up ouvert au grand magasin londonien Selfridges, grimé en piscine le temps de quelques semaines. Et même en dehors de ses défilés et projets divers, il suffit de jeter un œil aux bureaux Jacquemus situés en plein cœur de Paris ou même au compte Instagram personnel du jeune créateur, au travers duquel il partage des clichés des détails de sa vie quotidienne, dont des vieux meubles chinés ou une pièce agencée à l’image de son esthétisme.
Mais la raison principale pour laquelle le créateur a été sollicité par la ville de Paris à l’occasion de la fête du marché, c’est probablement son talent pour les campagnes publicitaires. En effet, le jeune créateur se limite rarement à un simple spot publicitaire ou post instagram furtif, et emploie souvent les grands moyens pour marquer les esprits de son public. Il n’hésite pas à utiliser la rue et le street marketing, comme lorsqu’il fit déambuler dans les rues de Paris des sacs Bambino géants en avril dernier. Lors des Jeux Olympiques, il a publié une campagne montrant le résultat de ce qui se passe quand sport et mode s’entremêlent, donnant vie à des sacs grandeur nature concourant sur une piste d’athlétisme, des mannequins en 3 pièces-lunettes de soleil s’essayant au ski tirés par un tracteur ou encore tentant le tennis de table avec un air blasé, le tout dans un cadre toujours champêtre et typique de son sud de la France adoré. Plus récemment, il a réalisé sa toute première vidéo publicitaire pour le lancement de sa collaboration avec Nike, dans lequel on retrouve des stars de renommée internationale comme Central Cee, Serena Williams ou encore Tina Kunakey. Il est donc clair qu’avec Simon Porte Jacquemus comme directeur créatif des opérations, le marché privilégiera non seulement d’une installation très certainement sublime et originale, mais aussi d’une visibilité sans précédent, bien qu’il atteigne déjà des niveaux de popularité impressionnants.
Une excellente nouvelle, parce qu'en plus de donner naissance à une belle collaboration artistique, ce projet signifie surtout une alliance entre mode de luxe et deuxième main. Bien que le shopping d’occasion et l’art de chiner soit en plein essor, et que le marché mondial du vintage était estimé à 105 milliards d’euros il y a quelques mois, il reste peu considéré par la plupart des consommateurs qui choisissent la facilité de la fast fashion et d’une balade rapide chez Ikéa. «Les Puces sont une source infinie d’inspiration, un lieu où l’histoire et la créativité se rencontrent», explique Simon Porte Jacquemus. «Pour moi, chiner aux Puces, c’est un acte de création en soi. Le piètement d’une chaise peut inspirer le design d’une chaussure. Mode et architecture sont consubstantiels». Une affirmation et une collaboration qui pourraient bien influencer les plus réticents à se lancer dans le monde du chinage, surtout au vu des 4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 qui sont générés par l’industrie textile chaque année. Pour pouvoir observer le résultat du travail exécuté par Simon Porte Jacquemus, rendez-vous le 26 septembre dès 19 heures Rue des Rosiers, 93400 Saint-Ouen.