La deuxième main de luxe débarque aux Galeries Lafayette

Un espace de plus de 30 mètres carrés dédiés aux bijoux et montres de luxe de deuxième main vient d’ouvrir aux Galeries Lafayette Haussmann. «Hojo vintage» (hojo pour horlogerie-joaillerie), qui se niche au rez-de-chaussée des Galeries les plus connues de Paris, s’inscrit dans la liste des projets de refonte de l’offre du luxe de l'enseigne. Afin de lui donner vie et étant donné la complexité du marché, souvent perçu comme un marché gris, en particulier en ce qui concerne l'authenticité, le grand magasin n'a pas hésité à solliciter un un trio d’exception. Rolex (proposant le programme Rolex Certified Pre Owned, certifiant l’authenticité de ces pièces), Kronos 360, spécialiste français des montres de secondes mains de luxe, et Castafiore, marque lancée il y a 2 ans par un duo féminin expert des bijoux et du luxe de seconde main ont des fait office de piliers au projet. Situé juste à côté de l’échoppe Rolex dans les Galeries du 9ème arrondissement, l'espace est organisé de la façon suivante: il se divise en 2 zones, l’une contenant six présentoirs dédiés aux montres Rolex sur la gauche, et quatre présentoirs consacrés aux marques proposées par Kronos 360 et deux aux bijoux de la Castafiore sur le droite. Après pas moins d’un an de travail, découvrons aujourd’hui les détails de cette nouveauté, ce qu’elle propose et ce qu’elle apporte aux Galeries déjà bien remplies. 

D’un point de vue horloger, de toutes les marques proposées neuves dans les Galeries, seule Rolex a eu droit à sa place dans ces 30 mètres carrés. En ce qui concerne la joaillerie, catégorie moins développée chez Hojo  jusqu’à présent au profit des montres, des Maisons telles que Van Cleef & Arpels, Cartier et Boucheron ont accepté d'y proposer des modèles d'occasion. Mais à une seule condition : les modèles présentés doivent avoir plus de 20 ans et ne doivent sous aucun prétexte être actuellement disponibles dans leurs collections. Pour l'instant, l'offre porte sur une quarantaine de références de bijoux, allant de 500 euros à 35 000 euros. « C'est un bon moyen d'attirer une nouvelle clientèle qui n'oserait peut-être pas pousser la porte de ces grandes enseignes. Nous disons souvent que nous sommes une bonne alternative à la Place Vendôme car il est plus facile d'entrer aux Galeries Lafayette que dans un magasin phare de joaillerie » expliquait Stéphanie Hernandez Barragan, directrice des achats et du marketing de la division montres et bijoux du grand magasin français. Cette nouveauté pourrait bien toucher en plein coeur la Gen-Z  pour qui, victime d’une nostalgie commune, le vintage et la recherche de pièces rares et durables se font toujours plus présents. Les bruits courent quant au fait que le prochain projet au programme dans le grand magasin pourrait bien être un service de revente, permettant aux clients de se débarrasser de certaines pièces phares de leur collection personnelle, ou encore de conciergerie, afin de les accompagner dans le procédé d’achat et les aider à trouver la perle rare.