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Pourquoi ces JO figurent parmi les moins chers de l'histoire ?

Coutant presque la moitié de ceux de Tokyo, ils sont les moins chers depuis les années 90

Pourquoi ces JO figurent parmi les moins chers de l'histoire ? Coutant presque la moitié de ceux de Tokyo, ils sont les moins chers depuis les années 90

11,8 milliards d’euros. Ce serait le montant déployé pour l’organisation des Jeux Olympiques de Paris. Une somme certes colossale, mais qui en réalité s’avère modeste par rapport aux autres éditions olympiques. En effet, les JO de Paris font partie des Jeux qui ont coûté le moins depuis les années 90 aux côtés des Jeux d’Atlanta (5,1 milliards d’euros) et ceux de Sydney (7,6 milliards d’euros) . En comparaison, les Jeux de Pékin avaient coûté 44,7 milliards d’euros et ceux de Rio, 45,5 milliards d’euros. Des sommes titanesques qui avaient scandalisé les citoyens à l’époque. Mais comment la France est parvenue à organiser l’un des Jeux les moins onéreux?

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D’après CNBC, c’est grâce au nombre d’infrastructures existantes que Paris n’a pas dû débourser autant d’argent que les autres pays. De fait, la capitale française n’a dû construire qu’un seul site de compétition pour les besoins des Jeux: le centre aquatique à Saint Denis qui aurait coûté 200 millions d’euros. Au contraire de ses prédécesseurs, l’Hexagone est habituée à recevoir des événements sportifs internationaux de grande envergure et regorge de dispositifs adaptés: le Stade de France à Saint-Denis, le site de Roland-Garros à Paris ou encore le Vélodrome national à Saint-Quentin-en-Yvelines. Par ailleurs, maximiser l’utilisation des transports publics existants a également permis à Paris de réaliser des économies. Par exemple, pour les JO de Rio en 2016, le Brésil avait rallongé une ligne de métro pour rallier les centres touristiques aux installations olympiques. Un chantier ambitieux qui avait coûté 2,7 milliards d’euros. 

Selon Andrew Zimbalist, économiste américain, construire des infrastructures spécialement pour les Jeux Olympiques résulte souvent à des coûts de maintenance disproportionnés alors que la population locale utilise très peu ces derniers.  Pour garantir une durabilité qui va au-delà des Jeux, il serait préférable que des villes qui disposent déjà d'infrastructures adaptées soient hôtes à chaque édition. D'après l'économiste, le scénario idéal serait d’avoir un pays hôte permanent qui accueillerait toutes les éditions olympiques pour éviter des constructions non nécessaires. Une idée convaincante sur papier mais qui politiquement, paraît irréaliste. Toutefois, il faut réaliser que comparer les budgets avec les éditions antérieures comporte des difficultés car il faut non seulement considérer l’inflation, mais également se rendre compte que le nombre d’épreuves a considérablement augmenté au fil des années: de 237 épreuves aux Jeux de Séoul en 1988, nous sommes désormais passés à 329 à Paris. De ce fait, ce ne sont plus du tout les mêmes Jeux qui sont organisés.