5 expositions mode à visiter à Paris cet été
Des tissus d'Yves Saint Laurent à l'histoire du street style, voici un guide des expositions à ne rater sous aucun prétexte
25 Luglio 2024
Qui a dit que l’été à Paris était ennuyeux et qu’il n’y avait rien à faire ? À l’aube du lancement des Jeux Olympiques qui débuteront ce vendredi 26, les musées et institutions de la capitale de la mode française regorgent d’expositions en tous genres pour contenter les citadins moins sportifs. Entre les nymphéas de Monet toujours présents au Musée de l’Orangerie et les expositions temporaires telles que Matisse, l’atelier rouge, celle sur la cinéaste belge Chantal Akerman ou encore La BD à tous les étages retraçant l’histoire de la bande dessinées, Paris est très loin de devenir insignifiante. En ce qui nous concerne, c’est la mode qui nous intéresse, et la mode, la ville lumière la connaît bien. Pour les parisiens lassés des balades aux Louvres du dimanche, voici une liste de 5 expositions mode à voir à tout prix cet été.
La transparence au Musée Yves Saint Laurent
La première exposition se trouve au Musée Yves Saint Laurent et met à l’honneur, sans grande surprise, le designer au même nom. L’exposition Transparence - le pouvoir des matières met l’accent sur les tissus et matériaux maniés par Saint Laurent tout au long de sa carrière, telles que la mousseline, la dentelle et le tulle. Après le succès de Formes, l’exposition qui a mis à l’honneur des silhouettes plus farfelues les unes que les autres du créateur français, cette nouvelle exposition change de perspective en portant une attention toute particulière au caractère changeant et à double face des tissus transparents. Elle raconte également comment le designer, à partir des années 60, a osé sortir des sentiers battus en matière de mode, proposant des tissus innovateurs alors peu conventionnels et peu exploités. Un choix qui donna aux femmes de l’époque la possibilité d’affirmer leur sensualité (avec par exemple la dentelle) tout en préservant leur pudeur. Cette sortie qui célèbre l’art de la subtilité est ouverte jusqu’au 25 août 2024 au musée situé 5 Avenue Marceau, gratuite pour les moins de 10 ans, allant de 7 à 10€ pour les autres.
Les années 70 au BVH Marais
Becoming Karl Lagerfeld, quant à elle, rend hommage au célèbre designer d’origine allemande qui changea l’histoire de la Maison Chanel, et laissa pout toujours son empreinte chez Fendi et Balenciaga. L’homme à la chevelure nacrée et aux lunettes de soleil que l'on ne présente plus est mis à l’honneur dans cette exposition ouverte afin de présenter la série portant le même titre, dont il est le personnage principal. L’exposition gratuite, qui se niche au coeur du magasin BHV Marais, ouvre les portes des coulisses de la série sortie sur Disney+ en juin dernier, offrant aux visiteurs l’occasion de voir de très près les coulisses et décors qui lui donnèrent vie. Plongeant le public dans un voyage rétro-chic aux couleurs des années 70, dans le petit monde chaotique du créateur fait de soirées folles, de passions dévastatrices, et, bien évidemment, de mode. L’évènement se trouve au 5eme étage du BVH 52 Rue de Rivoli et se tiendra jusqu’au 11 août 2024.
La légèreté à la Fondation AzzedinaAlaïa
La troisième concerne Azzedine Alaïa que l’on retrouve dans un exposition mêlant le talent du créateur franco-tunisien et du designer japonais Shiro Kuramata, proposant un travail imprégné de l’histoire des arts décoratifs et du minimalisme japonais. Intitulée La légèreté en création, le fil rouge autour duquel s’édifie l’exposition est la non-matérialisation. En exploitant des matériaux tels que le verre, l’acrylique, la maille métalique ou encore la lumière, les artistes donnent vie à un lien indéfectible entre la légèreté et la gravité. Une sélection minutieuses des pièces d’Alaïa a été choisie pour ses matières, ses formes ou les approches qu'elles partagent avec les créations de l’artiste japonais. La maille lurex d'une simple robe répond à la maille métallique d'une chaise, tandis que l'acrylique transparent d'une étagère fait écho à la mousseline légère d'une création de haute couture. Un mariage inattendu pourtant extrêmement satisfaisant entre vêtements et pièces de décorations, donnant presque envie aux visiteurs de refaire leurs garde-robe la rendant similaire à leur appartement. L’exposition se trouve 18 rue de la Verrerie et est ouverte tous les jours de 11h à 20h jusqu’au 12 janvier 2025.
La mode, le design et les bijoux au Musée des Arts Décoratifs
Jusqu'au 17 novembre, le Musée des Arts Décoratifs présentera une collection de pièces Haute Couture et de prêt-à-porter, allant de haute joaillerie et bijoux fantaisie à des pièces d'habillement des plus grands de la mode. Situé dans les galeries permanentes consacrées au design du XXe siècle à aujourd'hui, 30 modèles de mode et 100 bijoux provenant de créateurs et de maisons prestigieuses telles que Cartier, Van Cleef & Arpels, Christian Dior, Lanvin ou encore Balmain, échangent avec des personnalités du design telles que Ettore Sottsass, Ron Arad, Philippe Starck et les frères Campana. Un condensé d'art et de talent adaptée aussi bien aux amateurs de design qu'aux férus de mode. Le parcours dure 1H30, se trouve 107 Rue de Rivoli, l'entrée est gratuit pour les moins de 26 ans et au prix de 15€ au tarif plein.
Le mouvement au Palais Galliera
La dernière, mais pas des moindres se fond parfaitement dans le climat sportif que le tout Paris respire depuis des mois désormais, au vue de l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. La mode en mouvement, une exposition proposée par le Palais Galliera (situé au 10, Avenue Pierre Ier de Serbie, 75116) jusqu’au 5 janvier 2025 retrace à travers les collections du musée l’histoire de la mode du XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, mettant au centre de l’attention le corps, sa mobilité et son rapport aux vêtements. Appréhendant ainsi la place du vêtement dans la pratique sportive, l’exposition souligne l’amélioration progressive du vêtement sportif, même en tant que vêtement du quotidien grâce au développement du sportswear. D’autres thèmes tels que l’indépendance des femmes et le refus de l’aliénation vestimentaire ou encore le contrôle des corps et de l’image sont abordés via les 200 pièces présentes dans l’exposition. Un parcours chronologique et historique intéressant à bien des égards.