Françoise Hardy nous quitte à l'âge de 80 ans
Découvrez les looks les plus iconiques de la chanteuse au cours de sa carrière
12 Juin 2024
Françoise Hardy, cette icône de la chanson française, connue pour son style unique qui mélangeait élégance et simplicité, nous a tristement quittés ce 11 juin 2024 à l'âge de 80 ans. C'est après de longues années à se battre contre la maladie, souffrant d'un cancer du larynx depuis 2004, que son fils Thomas Dutronc, nous annonce son décès ce mardi sur les réseaux sociaux avec un simple message : « maman est partie ». Venant d’un milieu populaire et destiné à être bonne sœur, elle se découvre rapidement une affection pour la musique après la demande de sa première guitare à 16 ans et et un passage au Petit conservatoire de la chanson de Mireille. Elle signera fin 61 chez Vogue peu optimiste quant au succès que la maison pourrait lui procurer. Mais il n'en sera rien car c'est, en 1962 avec son premier 45 tours « Tous les garçons et les filles », qui inspira d’ailleurs la reine de la couture japonaise Rei Kawabuko a nommé sa marque « Comme des Garçons », qu’elle obtiendra succès immédiat avec cette chanson qui deviendra un hit instantané. Elle attirera rapidement l’attention par son look iconique des sixties, effortless et androgyne plutôt révolutionnaire pour l’époque. Elle est vite considérée comme « L’anti Brigitte Bardot », symbole de féminité de l’époque, Françoise Hardy, à l'antipode, se démarque par son excentricitée. Elle n’hésite pas à faire appel durant sa carrière à de jeunes designers anti-conventionnel tels que Paco Rabanne et André Courrèges dont elle confiera la confection de ses tenues. Retrouvez les 5 looks les plus iconiques de la chanteuse pop au cours de sa vie.
La Robe dorée de Paco Rabanne
Certainement l'une des créations les plus emblématiques de Paco Rabanne, cette robe incarne la quintessence de l'audace et de l'innovation qui définissent son œuvre. En 1966, après avoir stupéfié le monde avec sa collection « Pacotilles », le maître qu'on surnommait le « métallurgiste de la mode » présente des robes sculpturales faites de plaques de Rhodoïd reliées par des anneaux métalliques, assemblées méticuleusement à l'aide de pinces et de chalumeaux. Puis, en 1968, Rabanne atteint un sommet de l'extravagance en créant pour Françoise Hardy une robe monumentale de 38 kg, constituée de plaques d'or incrustées de diamants. Cette pièce, étourdissante par sa magnificence, fut alors acclamée comme la robe la plus chère du monde. Le designer déclare en 2012 au magazine ELLE : « Françoise Hardy est l'incarnation parfaite de mes créations : élégante, avant-gardiste et intemporelle. Elle a su donner vie à mes robes de métal avec une grâce et une modernité incomparables ».
Hardy à Amsterdam
À Amsterdam en 1969, Françoise Hardy émerge telle une icône intemporelle photographiée par le photographe Joost Evers, enveloppée dans un long manteau de fourrure qui exhale une sophistication indéniable. Ce manteau, véritable chef-d'œuvre de l'élégance, est à la fois somptueux et sauvage, symbolisant une féminité puissante et inébranlable. La texture luxuriante de la fourrure, riche et opulente, contraste avec la silhouette élancée de Hardy, accentuant sa présence magnétique. Son regard, à la fois énigmatique et distant, se marie à la perfection avec l'aura mystérieuse de son ensemble.
En ensemble Courrèges
Muse incontestée d'André Courrèges, Françoise Hardy incarne l'essence même de l'avant-garde à chaque apparition dans les créations révolutionnaires de la maison. Que ce soit dans des manteaux évasés à double rangées de boutons, rappelant l'élégance militaire, ou l'ensemble argenté qui évoque une vision futuriste de la mode, Hardy transforme chaque tenue en une déclaration audacieuse. Le costume à pois, avec son esprit résolument futuriste, souligne encore davantage son statut d'icône du style. Ces looks, véritables précurseurs de leur époque, ne se contentaient pas de suivre les tendances : ils les créaient, inscrivant Courrèges et Hardy dans l'histoire comme des pionniers de l'esthétique moderne.
Le Smoking Saint Laurent
Impossible d'évoquer le style de Françoise Hardy sans plonger dans ses incontournables costumes Saint Laurent. L'image indélébile de Hardy en 1966 dans un smoking en velours noir, sublimé par une chemise en organdi blanc et une lavallière délicatement nouée, est gravée dans l'histoire de la mode. Cette maîtrise parfaite de l'androgynie, où l'élégance masculine est réinterprétée avec une grâce féminine, transcende les conventions. Chaque pièce, chaque détail, témoigne d'une immersion profonde et raffinée dans le vestiaire masculin, incarnant l'essence même du chic parisien réinventé par Saint Laurent.
La Simplicité du combo jeans/chemise
Françoise Hardy, bien que souvent muse de créateurs audacieux, savait également incarner une simplicité naturelle avec élègance. En 1977, à Calvi, elle est immortalisée dans un jean flare brut, accompagné d'une chemise à rayures fines. Ce look, à la fois dépouillé et sophistiqué, capture l'essence de l'intemporalité à la française. Loin des extravagances de la haute couture, Hardy démontre que le chic réside aussi dans la simplicité, où chaque pièce, chaque détail, évoque une élégance discrète mais percutante. C'est cette dualité, entre l'audace et la simplicité, qui fait de Françoise Hardy une véritable icône de style.